Pour justifier un tant soit peu le titre du blog, je me propose de faire une
série d'articles concernant la Liberté.
Cette notion, bien que très abstraite en soi, se constitue, selon moi, en
trois catégories bien définie :
-
Liberté physique : Elle est régit par les relations entre l'individu et le
monde qui l'entoure, la matière, les objets, ou encore les lois naturelles et
physiques de l'Univers.
-
Liberté sociale : Elle est régit par les relations entre l'individu et
l'ensemble des autres individus, soit la société.
-
Liberté morale : Elle est régit par les relations qu'entretiennent
les individus avec eux même, avec leur psyché. C'est à dire avec l'ensemble des
manifestations conscientes et inconscientes de l'esprit d'un individu.
Commençons par la liberté physique. C'est une liberté très
particulière : c'est la liberté de marcher, d'ouvrir la bouche, de creuser un
trou, bref, toutes les actions d'un individu en rapport avec son
environnement (dans lequel est inclus le corps même dudit individu...!).
Un paraplégique par exemple, n'a pas la liberté de marcher... Et il y a de
forte chance pour qu'il ne l'obtienne jamais... Ceci dit, cette absence de
liberté s'apparente plus à un
ordre immuable des choses, la réalité,
qu'à une décision supérieure contre laquelle nous pourrions lutter, dans le but
de nous en affranchir.
Mais, pourquoi simplement penser que, parce que l'ordre des choses est
ainsi, permet ceci, empêche cela, le paraplégique devra lui obéir ? De quel
droit m'empêche-t-on de tourner ma tête à 360°, de quel droit ne puis-je
digérer le gazon ? Certains y voient des lois crées par Dieu...! Les autres
s'en foutent ou savent que, ne connaissant ni le début de l'Univers, ni sa
direction, ni son but, ni sa provenance, ni même de quoi il est constitué...on
ne peut raisonnablement pas dire pourquoi certaines choses sont permises ou
non.
Le fait est d’ailleurs que rien n'est permis, ni interdit avec cette
liberté dite physique... et que personne ne m’empêche de tourner ma tête à
360°. Le tout obéit simplement à un
principe de possibilité. Il est
possible de manger du gazon, mais les lois de la nature empêchent mon
organisme de digérer ce gazon. Nous sommes, moi et le paraplégique fortement
contrarié par cette réalité, régie par le principe de possibilité. Nous pouvons
nous soumettre, cela parait, raisonnable pour mon cas et d'une nécessité
navrante dans le cas du paraplégique. De fait, j'aurais beau ingérer du gazon à
m'en faire péter la panse, le paraplégique aura beau, sauter de son fauteuil
dès que l'infirmière aura le dos tourné, nos chances de nous affranchir de nos
problèmes respectifs sont minces.
Et pour cause, l'on a pas à faire ici avec une
structure malléable,
comme la société ou la psyché pour les deux autres formes de liberté, mais à
une structure extrêmement rigide. Et on ne peut que très difficilement
s'affranchir de cette structure, regardez combien il aura fallu de temps et de
génie pour fabriquer l'avion, permettant la liberté de voler !
Mais si pour la liberté de voler cela a fonctionné, qui nous dit que demain, des
prothèses permettront au paraplégique de marcher. De même, des progrès dans la
greffe pourraient me permettre de me faire introduire un estomac de vache dans
le bide...!
Ainsi, si la structure est rigide, elle n'en est pas moins façonnable par la
science et la technique aidée en cela par la recherche.
La Liberté physique, si elle est fortement soumise aux principes de
possibilités, e
ux-mêmes liés aux diverses lois Universelles imposées on ne sait
trop comment, est en progrès
continu...!
On découvre en effet depuis des millénaires de quoi nourrir la progression des
libertés physiques (découverte du feu, de l'agriculture, etc...).
Sans compter que, depuis quelques siècles, il existe une forte tendance à
l'accélération de la recherche. La science pond de plus en plus rapidement des
nouveautés, si bien que certains ont été jusqu'à imaginer qu'un moment
viendrait où les découvertes scientifiques s'enchaîneraient plus vite que nous
ne pourrions le concevoir...L'homme serait alors totalement dépassé par une
série d'évènements de plus en plus rapides qu'il ne contrôlerait plus du
tout...!
Bref, tout ça pour dire que si cette liberté physique est en progrès
continu, elle devient un objectif permanent de la part des structures financières
et politiques (financement public ou privé des labos pour l'armée, pour les
états, pour les grandes entreprises...).
Mais ces objectifs peuvent aussi intéresser les individus, ceux qui sont
concernés par des problèmes importants, des problèmes qui gênent leur
épanouissement, leur émancipation ou leur bonheur...! Techniquement,
chercher un remède contre le sida est un progrès potentiel, devient un
objectif, et peut venir en aide à des millions de personnes. La découverte de
la radioactivité a été un progrès, est devenu un objectif, et est venu en aide
à des millions de personnes...Mais elle a aussi provoqué la mort plus ou moins
violente de millions d'autre personnes...!!! Peut-on dire après cela qu'elle est un progrès ?
Si cela est indéniable du point de vue de la science, rien n'est moins sûr du
côté humain...
D'où ma conclusion concernant la liberté physique : C'est indéniablement un
progrès...! (sauf si l'on considère que le développement de l'humanité n'est
pas un progrès... ! Ce n'est pas mon cas... !). Donc, c'est un objectif...!
Mais il est important de signaler que le véritable enjeu de l'affaire, ce n'est
pas : "cette nouveauté scientifique est une bonne/mauvaise
chose"... Mais bien "ce que l'on fait de cette nouveauté scientifique
est une bonne/mauvaise chose"...!
La science est une fort belle chose. L'idéal serait qu'elle serve la liberté
sociale des individus, mais tant qu'elle restera aux mains des technocrates
insensibles, des gouvernements sans scrupule, et des firmes avides regroupées
en redoutables lobbies... Cela ne sera...qu'utopie...!
Vive la science à visage humain !