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jeudi 13 septembre 2012

Liberté morale

La liberté morale implique avant toute chose la liberté de choisir.

 En effet, si je décide de prendre le chemin le plus cour pour rentre chez moi, je me dois de connaître tous les chemins n'est-ce-pas ? Plus important encore, je ne dois pas être influencé par certain attraits que pourrait avoir d'autres chemins (fleuris, pavés, à l'ombres) qui n'influences pas sur sa distance, et donc sur le but que je me suis fixé (rentrer le plus vite). Je dois de même écarter toute influence qui concernerait mes souvenirs (le père qui m'emmenait pêcher sur l'un des chemins par exemple) et qui risque de me faire changer d'avis.

Mettons maintenant que je décide de voter. Je veux choisir un candidat. De la même manière que précédemment, pour choisir le candidat qu'il me faut, il m'est nécessaire de connaître exactement le programme de chacun, sa fiabilité, ces antécédents politiques (fait d'arme, erreur, scandale, etc...). Je vais aussi devoir poser sur eux un regard objectif, sans tenir compte du parti auquel ils appartiennent, il ne faut surtout pas que sa place dans le clivage politique influence mon opinion de lui-même. Enfin, je vais devoir faire en sorte de ne pas être influencé par mes éventuels votes précédents, ceux de mes parents, de mes amis, etc...

Nous mettons ainsi en lumière le fait que celui qui veut choisir, en vertu du libre-arbitre, c'est à dire de manière tout à fait objective, devra suivre une réflexion presque inhumaine... Peu de personnes à mon avis y sont parvenues, ce qui revient à dire que nous sommes tous influencés, entravés, guidés sans vraiment en avoir conscience, dans nos choix. Que ce soit par notre passé, notre éducation, ainsi que nos désirs et autres pulsions chimique intracérébrales difficilement contrôlable !

Il est donc clair que nous ne sommes pas moralement dotés d'une liberté absolue. L'homme est théoriquement libre de penser ce qu'il veut, mais il ne le peut pas réellement... Concrètement, regardez la même page de pub dix fois par jour pendant une semaine et vous aurez toutes les peines du monde à ne pas y penser...

Si l'on y réfléchit bien, vous ne pourrez réellement être maître absolu de vos pensée qu'une fois que vous ne pourrez strictement plus rien entendre, voir, toucher, sentir, ressentir, une fois que vous serez capable de ne plus avoir de souvenir, ni de désir...c'est à dire lorsque vous serez...cliniquement mort, et donc maître absolu d'un néant absolu...!

Bon, je suis un peu absolutiste jusque-là...! Imaginons que vous puissiez contrôler vos pensées, et ainsi être libre de les diriger comme bon vous semble, votre morale ne sera cependant libérée que de votre environnement présent...

Si depuis votre naissance personne ne vous a appris à parler, vous ne pourrez pas penser avec des mots...Votre capacité de réflexion sera fortement réduite et vous ne pourrez connaître tous les éléments qui vous permettrait de porter un regard objectif sur les choses. A l'inverse, apprendre quelque chose, mettons le goût d'un plat, va vous marquer, vous suivre toute votre existence (parfois inconsciemment) et influencera certain de vos choix.

Nous ne sommes par conséquent pas libre moralement puisque apprendre nous influence et nous empêche de maîtriser complètement notre liberté. Quant à ne rien savoir pour ne pas être influencé, cela nous empêche de faire des choix, et donc d'exercer notre liberté !


On a vu que la liberté morale pouvait se résumer à la liberté de choisir. Or, cette dernière implique la responsabilité, que ce soit en cas de bon ou de mauvais choix. Nous savons tous à quel point prendre une décision peut être difficile. D’où l’attirance de tout un chacun pour l’obéissance. En effet, obéir, c’est se soumettre au choix d’autrui, c’est se « déresponsabiliser », se décharger du fardeau qu’est le choix, sur un autre… ! Et c’est bien sûr, en cas de mauvais choix, reporter la faute sur l’autre… ! Choisir librement est donc un acte difficile, mais vouloir se décharger de ce fardeau, n'est-ce pas honteusement renier ce qui fait de nous des êtres pensants ? C'est une lâcheté, une faiblesse à laquelle il nous arrive pourtant tous de songer de temps à autre... Mais choisir soi-même est important amis lecteur, c'est ce qui nous garde de donner notre pouvoir de décision, et donc d'action, à un autre individu. Qui ont été en effet les dictateurs, sinon des gens particulièrement habiles à délester leurs concitoyens de leur fatigante liberté ?




    Voilà...fini, c'était long et compliqué hein ?! Que dire maintenant...? Bon, euh...la liberté c'est plutôt cool dans l'ensemble, mais dès qu'on aprofondit ça devient vraiment chiant !


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