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jeudi 26 juillet 2012

liberté physique


Pour justifier un tant soit peu le titre du blog, je me propose de faire une série d'articles concernant la Liberté.

Cette notion, bien que très abstraite en soi, se constitue, selon moi, en trois catégories bien définie :
-Liberté physique :  Elle est régit par les relations entre l'individu et le monde qui l'entoure, la matière, les objets, ou encore les lois naturelles et physiques de l'Univers.
- Liberté sociale : Elle est régit par les relations entre l'individu et l'ensemble des autres individus, soit la société.

- Liberté  morale : Elle est régit par les relations qu'entretiennent les individus avec eux même, avec leur psyché. C'est à dire avec l'ensemble des manifestations conscientes et inconscientes de l'esprit d'un individu.


 Commençons par la liberté physique. C'est une liberté très particulière : c'est la liberté de marcher, d'ouvrir la bouche, de creuser un trou, bref, toutes les actions d'un individu  en rapport avec son environnement (dans lequel est inclus  le corps même dudit individu...!).
Un paraplégique par exemple, n'a pas la liberté de marcher... Et il y a de forte chance pour qu'il ne l'obtienne jamais... Ceci dit, cette absence de liberté s'apparente plus à un ordre immuable des choses, la réalité, qu'à une décision supérieure contre laquelle nous pourrions lutter, dans le but de nous en affranchir.

 Mais, pourquoi simplement penser que, parce que l'ordre des choses est ainsi, permet ceci, empêche cela, le paraplégique devra lui obéir ? De quel droit m'empêche-t-on de tourner ma tête à 360°, de quel droit ne puis-je digérer le gazon ? Certains y voient des lois crées par Dieu...! Les autres s'en foutent ou savent que, ne connaissant ni le début de l'Univers, ni sa direction, ni son but, ni sa provenance, ni même de quoi il est constitué...on ne peut raisonnablement pas dire pourquoi certaines choses sont permises ou non.

  Le fait est d’ailleurs que rien n'est permis, ni interdit avec cette liberté dite physique... et que personne ne m’empêche de tourner ma tête à 360°. Le tout obéit simplement à un principe de possibilité. Il est possible  de manger du gazon, mais les lois de la nature empêchent mon organisme de digérer ce gazon. Nous sommes, moi et le paraplégique fortement contrarié par cette réalité, régie par le principe de possibilité. Nous pouvons nous soumettre, cela parait, raisonnable pour mon cas et d'une nécessité navrante dans le cas du paraplégique. De fait, j'aurais beau ingérer du gazon à m'en faire péter la panse, le paraplégique aura beau, sauter de son fauteuil dès que l'infirmière aura le dos tourné, nos chances de nous affranchir de nos problèmes respectifs sont minces.

Et pour cause, l'on a pas à faire ici avec une structure malléable, comme la société ou la psyché pour les deux autres formes de liberté, mais à une structure extrêmement rigide. Et on ne peut que très difficilement s'affranchir de cette structure, regardez combien il aura fallu de temps et de génie pour fabriquer l'avion, permettant la liberté de voler !

Mais si pour la liberté de voler cela a fonctionné, qui nous dit que demain, des prothèses permettront au paraplégique de marcher. De même, des progrès dans la greffe pourraient me permettre de me faire introduire un estomac de vache dans le bide...!

Ainsi, si la structure est rigide, elle n'en est pas moins façonnable par la science et la technique aidée en cela par la recherche.

La Liberté physique, si elle est fortement soumise aux principes de possibilités, eux-mêmes liés aux diverses lois Universelles imposées on ne sait trop comment, est en progrès continu...! On découvre en effet depuis des millénaires de quoi nourrir la progression des libertés physiques (découverte du feu, de l'agriculture, etc...).
Sans compter que, depuis quelques siècles, il existe une forte tendance à l'accélération de la recherche. La science pond de plus en plus rapidement des nouveautés, si bien que certains ont été jusqu'à imaginer qu'un moment viendrait où les découvertes scientifiques s'enchaîneraient plus vite que nous ne pourrions le concevoir...L'homme serait alors totalement dépassé par une série d'évènements de plus en plus rapides qu'il ne contrôlerait plus du tout...!

Bref, tout ça pour dire que si cette liberté physique est en progrès continu, elle devient un objectif permanent de la part des structures financières et politiques (financement public ou privé des labos pour l'armée, pour les états, pour les grandes entreprises...).

Mais ces objectifs peuvent aussi intéresser les individus, ceux qui sont concernés par des problèmes importants, des problèmes qui gênent leur épanouissement, leur émancipation ou leur  bonheur...! Techniquement, chercher un remède contre le sida est un progrès potentiel, devient un objectif, et peut venir en aide à des millions de personnes. La découverte de la radioactivité a été un progrès, est devenu un objectif, et est venu en aide à des millions de personnes...Mais elle a aussi provoqué la mort plus ou moins violente de millions d'autre personnes...!!! Peut-on dire après cela qu'elle est un progrès ? Si cela est indéniable du point de vue de la science, rien n'est moins sûr du côté humain...

D'où ma conclusion concernant la liberté physique : C'est indéniablement un progrès...! (sauf si l'on considère que le développement de l'humanité n'est pas un progrès... ! Ce n'est pas mon cas... !). Donc, c'est un objectif...! Mais il est important de signaler que le véritable enjeu de l'affaire, ce n'est pas : "cette nouveauté scientifique est une bonne/mauvaise chose"... Mais bien "ce que l'on fait de cette nouveauté scientifique est une bonne/mauvaise chose"...!

La science est une fort belle chose. L'idéal serait qu'elle serve la liberté sociale des individus, mais tant qu'elle restera aux mains des technocrates insensibles, des gouvernements sans scrupule, et des firmes avides regroupées en redoutables lobbies... Cela ne sera...qu'utopie...!

Vive la science à visage humain !


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